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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 21:28

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Dominique A - Le bruit blanc de l'été

 

Ma concentration sur l'oeuvre de Dominique A va finir par paraître louche. Comme si tout à son sujet n'avait pas déjà été dit. Comme si les médias n'avaient pas épuisé la question de cet artiste qui fête ses vingt ans de carrière. Serait-ce chez moi l'impossibilité de ne pas l'écouter chaque jour qui me rangerait dans la catégorie aveuglée des fans transis et du coup démesurés ?

 

Eh bien non, je ne suis pas fan. Parce que le mot ne me plaît pas. Le fanatisme c'est l'abandon du cerveau pour la croyance qu'un être est à jamais parfait, génial, incontestable. Le fan, c'est celui qui est capable de réciter religieusement les paroles de chaque chanson, dans un ravissement extatique qui aujourd'hui me met mal à l'aise. Oui, j'ai un jour été fan, comme beaucoup d'ados. De Dire Straits, des Guns n' Roses, de Gainsbourg. Comme vous peut-être de Dylan, de Pink Floyd, ou de Tokyo Hotel. Mais comme vous sans doute, j'ai compris un jour que derrière la malice de la communication, des images parfaites, il y avait des gens. des vrais. Qui payent leurs impôts, font des bêtises, s'ennuient. Et c'est là qu'une nouvelle forme d'admiration prend forme : la reconnaissance pour ceux capables de transcender cette impuissance en une chanson de quelques minutes.

 

Au contraire d'un fan, je suis loin de connaitre sur le bout des doigts l'oeuvre de Dominique A. J'ai découvert ses chansons sur le tard, une fois mes appréhensions de chanson française pour bobo passées. Je ne connais bien que ses derniers albums. Je retiens au hasard de concerts ou d'écoutes des trésors cachés quand d'autres morceaux me laissent insensibles. Et c'est ce qui me plaît dans ce rapport : cette idée d'avoir pu le trouver à temps. Comme en littérature, le temps est compté si l'on souhaite trouver son diapason. Tant d'offres, si peu de minutes si l'on veut vivre aussi un tant soit peu. Et avec Dominique A, c'est pour moi comme retomber sur un passage si juste de Flaubert, Barthes ou Céline. Le sens de la formule, l'expression honnête de la faille. L'inverse du fanatisme justement : plutôt un dialogue rassurant avec un mec debout mais qui a parfois échoué, qui s'est parfois mal comporté, et qui a su merveilleusement mettre tout ça en musique.

 

Le bruit blanc de l'été figure sur un album magnifique, au titre que d'aucuns auraient moqué si le contenu n'avait pas été à la hauteur de la proposition : La Musique. L'artiste livre ici en douze chansons des confessions écorchées, sur l'amour, l'alcoolisme, l'insoutenable légereté de l'être. Et sur cette drôle de chanson d'été, nous donne à entendre ce bourdonnement terrible et égoiste qui nous rend sourds, en pause, quand le soleil évacue toute forme de préoccupation. Bien sûr, pas de leçon ni apprentissage : juste le constat qu'ainsi vont les choses.

 

 

Et aussi :

 

Un concert à emporter

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 11:13

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DJAK - On the radio

 

Les chansons sont faites pour être habitées. Ecoutées certes, mais aussi vécues, investies, mises en scène. De certaines vous resterez à la porte, d'autres seront louées pour la semaine, de rares vous acceuilleront en disant : faites comme chez vous. Celles-là sont les plus précieuses, une sorte de home sweet home toujours aujourd'hui à portée d'oreille. Et ce qui est merveilleux avec la musique, c'est que vous en restez l'unique décorateur d'intérieur. J'ai vu des brutes épaisses larmoyer sur Cat Stevens, des minettes prépubères se la donner sur un remix de Justice, des musicologues aigris rendant les armes sur Baby one more time

 

Moi qui ne pourrais pas lire plus de dix pages d'un Marc Lévy, regarder Fast and Furious jusqu'au bout, je me surprends souvent à passer en deux minutes d'un John Coltrane à Rihanna, d'Un Kylie Minogue à Nick Cave. C'est comme ça. La musique est tout sauf un building imposant : c'est un lotissement de maisons orphelines, qui n'attendent que votre présence pour s'animer, pour vous offrir ici un oreiller, une cheminée, là une piscine démesurée. 

 

On the radio de DJAK est à ce titre une bicoque en bord de mer. Un mobile-home qu'on ne veut plus quitter. Votre point de chute pour des virées sans fin sur la plage. Un été insouciant, comme dans un clip de Pony Pony Run Run, où la mélancolie se dilue dans une pomme d'amour. Les angevins nous offrent avec ce titre pop à souhait, la cabane idéale de nos prochaines vacances. Faite de soleil, de temps suspendu, d'enfantillages. Profitons-en. A la fin août faudra payer le loyer.

 

L'E.P est prévu pour le 25 septembre. De quoi alors se rappeller de jolis souvenirs estivaux. 

 

On the radio :

 

On the radio by DJAK

 

Le clip de Pony Pony Run Run, Hey You, dans lequel je veux vivre :

 


 

Et on ne se refait pas. Ma compil de l'été 2012. Cérébraux s'abstenir. Belles vacances à vous.

 

 

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 07:56

 

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Natalia M King - Milagro

 

Tout a commencé un soir d'hiver 2001 à l'Olympic de Nantes. Natalia M King y chantait ce soir là mais nous n'étions pas venus pour elle. Elle partageait l'affiche avec Tom Mc Rae dont le premier album remplissait l'ivresse de nos fins de soirées étudiantes. Avec ces mêmes compagnons de débauche, nous avions décidé d'aller vérifier que la magie opérait aussi en concert. Et si la deuxième partie décevait, il serait encore temps d'aller boire des bières.

 

Magique, cette soirée l'a été. Et Tom Mc Rae n'y est pour rien. Moi qui à l'époque ne pleurait qu'en cas de vent contraire et froid, la tornade Natalia m'a ému aux larmes. 

 

Mais reprenons dans l'ordre. Alors que nous patientions dans la file devant la salle, une jeune femme s'est présentée derrière nous, l'air de rien, attendant sagement son tour pour entrer. Cette jeune femme, c'était Natalia M King. Se prêtant  simplement au jeu des photos et des dédicaces, ce n'est que sur l'initiative d'un responsable de l'Olympic qu'elle est entrée avant nous. Pour avoir vu des milliers de jeunes prétentieux en concert, cela en disait long sur l'humilité de la demoiselle.

 

Concert de Tom Mc Rae. Joli, efficace, charmant. Sans plus. Ni déçu ni renversé. Une clope, une bière, une clope. Puis la lumière s'éteint. Je suis à quelques mètres de la scène, à droite, comme sous un balcon où Natalia M King a décidé de chanter. Sauf que c'est sa sérénade qui me fait succomber. Dispositif minimal : un tabouret, une guitare, et un batteur impressionnant. Vous savez quoi ?  Dès qu'elle a murmuré les premiers mots de Bliss, j'ai réellement cru qu'elle chantait pour moi. J'ai senti des vagues d'émotions multiples, j'ai connu la sidération. Et à observer son visage comme celui de mes camarades, j'ai compris qu'il venait de se passer un truc. Inexprimable, religieux. Natalia M King venait de me faire comprendre le supplément d'âme d'un concert. Milagro est depuis devenu un album précieux. Trop beau, trop grand pour n'occuper qu'une fin de soirée. Mais si beau, si grand qu'il peut à peu près tout : immortaliser un début, panser les plaies, traduire le fond du désespoir. Jamais l'étiquette soul n'aura aussi bien porté son nom. 

 

Le clip d'Angel

 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 13:55

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Cousin Marnie - Till death do us part 

 

Je l'ai entendue passer une première fois. Sans sourciller. J'ai cru qu'elle n'était pas pour moi. Pas le temps, pas possible. Mais pourtant elle me plaisait bien. Alors je suis retourné à mes rengaines rassurantes. Pourtant c'était déjà trop tard. Elle était passée.

 

J'ai accepté alors de l'entendre. Et ce qu'elle m'a dit était terrible : prends-moi. Je suis ta solution. Oublie tes contraintes, tes obligations. Considère ce que je t'offre. Je suis une promesse renversante. Aime-moi.

 

J'ai essayé. Et c'est bien là le problème. Séduit dans la seconde. Sa musique me parlait. Alors j'ai succombé. Mais il fallait le lui faire comprendre. Je l'ai écouté passionnément. J'ai laissé de coté mes doutes, mes hésitations. Si je voulais, je pouvais toujours revenir vers mes fondations. Entendre une autre voix. Mais la chair est triste, et je n'ai pas su. Alors j'ai plongé.

 

Je l'ai écoutée, entendue. Très fort. De quoi insupporter les voisins, les amis. Et puis je me suis dit qu'il fallait la déshabiller. Connaître ses moindres recoins. J'ai embrassé ses accords. J'ai acceuilli avec bonheur sa langue, son audace. J'ai compris son message. J'ai touché du bout des doigts ses notes, j'ai cherché sincèrement la clé. Mais en fa ou en sol, je restais sans réponse.

 

Je l'ai relancée. Elle avait tant à me dire. Elle m'a parlée pendant des nuits. Je l'ai honorée. J'ai dissous mon coeur dans son arpège. Plus rien ne comptait sinon l'enchainement de ses mélodies soupirées. Et je tirais l'oreille pour recevoir encore plus, être certain qu'entre elle et moi, c'était pour la vie. 

 

J'ai joui. De musique et d'harmonie. Et tout était parfait. Maintenant j'attends la suite. Parce qu'une telle expérience appelle un nouveau rendez-vous. Et au regard de cette proposition, j'attends beaucoup. Qu'elle ne me décoit pas. 

 

En attendant je l'écoute infiniment.

 


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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 14:55

FlorentMarchet-Courchevel-500x500.jpg 

 

Florent Marchet Courchevel

 

Il y a deux types de chansons d'été. Celles inutiles, au champ lexical identique : plage, sable, amour, passion. Censées incarner notre quotidien estival tant il va de soi qu'à cette periode de l'année toutes les filles se baladent en string l'air mutin et boivent des sodas en en gaspillant la moitié sur leurs corps moite de sueur. Rio, Ibiza, Ploubazanec, même combat. Que celui qui n'a jamais rêvé de vivre dans un clip de Chico Buarqué me jette la première galette saucisse.


Et puis il y a les chansons avec l'été en toile de fond. Aux mélodies venimeuses et au soleil tragique. Qui l'air de rien, en quatre minutes, vous rappellent que la lumière est génératrice d'ombres. Et qu'une plage, un mojito, une décapotable ne sont qu'un écran total.

La chanson Courchevel de Florent Marchet ne dit pas autre chose. À l'image de l'album, elle déballe un texte sinistre sur une mélodie pop imparable. L'histoire d'un ado né du bon côté de la vie, que tous ses copains regardent comme un privilégié. Jusqu'au jour où l'ado en question se jette sous une rame de métro un jour d'été.

 

Si cette chanson me touche personnellement, c'est parce qu'elle convoque en quelques minutes un sentiment qui m'est familier. Que je me sens très proche du narrateur qui comme moi, milieu modeste, résigné, a cru un jour que l'argent, l'aisance sociale protégeaient de tout, et surtout du désespoir. Florent Marchet, avec toute la délicatesse et la justesse de ses mots, ne fait que redire brillamment que l'argent, effectivement, ne fait pas toujours le bonheur. Même en été.

 


FLORENT MARCHET - Courchevel by FlorentMarchet

 


 

Pour comparer. Cela dit j'aime beaucoup.

 

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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 23:00

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Sébastien Schuller - Happiness

 

 

Pour commencer cette partiale rétrospective d’albums qui n’ont selon moi pas rencontré le succès escompté, pas de meilleur exemple qu’Happiness de Sebastien Schuller, petit bijou trop méconnu. 

 

Attention entendons-nous bien. Happiness, comme les autres albums que j’évoquerai dans cette rubrique estivale, a été salué par une critique enthousiaste. Beaucoup de mélomanes avertis connaissent l’oeuvre. Mais bordel : est-il possible qu’on s’en tienne là ? Vous savez, ce sentiment de se battre contre des moulins à vent quand on crie à l’injustice, à la malchance, à la faute de goût. Quand on regarde les meilleures ventes d’albums en France. (Ne j-a-m-a-i-s le faire). Je devine ce que vous allez me répondre : vous savez, mon bon monsieur, le bon goût est la chose la moins bien partagée au monde et puis les goûts et les couleurs ça ne se discute pas, chacun voit midi à sa porte, et c’est la vie, le monde est injuste, voyez ma sœur par exemple qui joue du trombone depuis cinq ans eh ben, ah là là, elle a encore échoué au concours d’entrée du conservatoire de Plédignac, pfff, si c’est pas malheureux, toussa toussa.

 

Tout cela serait donc si … subjectif  ? (ne j-a-m-a-i-s le dire : surtout quand on voit le nombre de merdes objectives). Alors non, mille fois non. Je clame ici mon droit au totalitarisme, à l’intransigeance, et déclare qu’il existe des chefs d’œuvre indiscutables. Et toc. Happiness est de ceux-là.

 

Bon maintenant, les chefs d’œuvre (surtout méconnus) ça peut faire peur. Un saut en parachute, ça se prépare. Et puis très vite, on en redemande. L’important, c’est de franchir le cap. Donc, aux futurs prosélytes d’Happiness, première recommandation de base : ne jamais prêter cet album en compagnie d’autres, plus aguicheurs, plus connus. Vous savez comment sont les gens, ils vont toujours vers la facilité. Géniale mais immédiate. Entre un Bergman et les Monty Python vous choisiriez quoi vous ?

 

Ensuite ne jamais imposer l’album : laissez tranquillement venir à soi le bientôt converti : par exemple lors d’une soirée, alors que l’ambiance retombe un peu et qu’il ne reste que quelques convives, glissez innocemment Happiness sur la platine et resservez à votre cible un nouveau verre de vin. Puis, au hasard de la conversation, optez pour le dossier sensible en fonction de votre interlocuteur ( sa solitude qui décidément vous inquiète, la perte d’un proche, ses vacances lointaines heureuses et idylliques avec une ex). Quand son œil se trouble, c’est le moment de discrètement monter le son. Si nécessaire et si le temps presse, filez directement à Weeping Willow, ou à Tears Coming Home. Effet garanti : votre invité associera alors un moment fort à une musique ad-hoc.

 

Grossier ? Le cinéma ne procède pas autrement. Sauf qu’après, en guise de générique, il y aura vous, votre soutien, votre réconfort et surtout votre rectification : non il ne s’agit pas de Radiohead. Oui c’est très très bien. Oui il y a beaucoup d’instrumentaux. Non il n’est pas anglais. Ni allemand. Mais français (Yvelines). Si on ne vous demande pas le disque ou les références dans la foulée, changez d’ami. 

 

Happiness est une éponge à nostalgie. Un réservoir de mélancolies diffuses et discrètes. La preuve que le bonheur a existé.  

 

Happiness. Comme disait Hugo, « la mélancolie c’est le bonheur d’être triste ». Comme Sebastien Schuller, en voilà un qui avait tout compris. 

 

 

Weeping willow, le clip :

 

 

Tears coming home :

 

 

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 10:03

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Lou Doillon - E.P

 

La bonne nouvelle de ce début d'été nous vient d'une chanteuse inattendue, Lou Doillon. Evacuons tout de suite la question familiale : oui Lou Doillon est la fille de, qui a vécu avec, elle même d'abord en couple avec, père de, chanteuse elle aussi. Mais plutôt que d'hurler avec les loups, quelques secondes d'écoute invitent plutôt à chanter avec Lou (oui je sais elle était facile). Quand certains juniors ou fameuses progénitures auraient mieux fait de s'abstenir, ce premier e.p tient tout seul, par la force interne de son style comme disait l'ami Gustave.

 

Arrangements classieux, voix grave, habitée et légèrement abîmée qui fait penser tour à tour à Fiona Apple, Tori Amos ou Chan Marshall de Cat Power, les trois premiers titres distillent un spleen tenace, voire sur Questions answers un swing élégant, parfois cuivré, parfois pianoté, toujours inspiré. Etienne Daho est à la production et a su se fondre dans l'univers racé de la chanteuse, mélancolique, joliment désabusé. L'inconvénient est que tout cela est trop court, le quatrième titre étant une relecture de ICU par (tiens...tiens) Bright Moments. L'avantage est qu'on attend avec impatience à la rentrée l'album Places qui saura, je l'espère, maintenir ce haut niveau d'exigence et de talent.  

 

Le beau clip d'ICU. Le texte est superbe.

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 22:00

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Dans ma cabane une platine # 6

 

Je déteste l'été. Les vacances. L'oisiveté possible sous un ciel uniforme. Non pas que je préfère l'automme ou l'hiver, loin de moi cette idée. Les pluies froides et ventées très peu pour moi. Non, ce que je n'aime pas dans l'idée de l'été, c'est cette métamorphose, le bouleversement du quotidien. Juillet-août long corridor de flottement, de langueur, et trop souvent de possibiltés gâchées. Gâchées par la dispersion des êtres, l"un au Nicaragua, l'autre à Mont-de-Marsan. Gâchées par le tube de l'été écrit par un veau trépané. Gâchées sur la longue route par l'auto-radio de papa et le best-of de Julien Clerc en boucle (dur). Gâchées par la bande son imposée au taf par un collègue fan de Dany Brillant (très dur). Gâchées par les karaokés de camping où tata Francine massacre Michel Sardou ( mais que ses chansons malheureusement). Gâchées en fin de compte par septembre, la rentrée scolaire, le retour des nuits précoces, les actes manqués, la routine en somme.

 

  En même temps j'adore l'été. Quand tout va bien, c'est l'occasion de buller au soleil en écoutant Beirut, Phoenix ou Presley. De chanter à tue-tête sur radio Nostalgie au retour de la plage. D'ouvrir une bonne bouteille en fin de soirée, bercé par Alabama Song. De regarder le tour de France à la télé avec le dernier Rubik pour seule bande-son. (Essayez, c'est une expérience). C'est le moment de ressortir les disques qu'on a plus le temps d'écouter, de se masser les pieds sur Eels pour mieux danser sur les Black Keys. C'est l'occas' d'offrir à vos vacances la musique qu'elles méritent. De faire d'un disque un symbole estival. C'est une affaire sérieuse.


Cet été, ma cabane ne ferme pas. Mais elle s'adapte au rythme solaire.

 

En juillet, deux rendez-vous, en plus des chroniques habituelles : d'abord une petite sélection décalée de chansons avec l'été pour toile de fond. Histoire de sortir des sempiternelles rétrospectives lamb(a)das. Ensuite, une proposition d'albums méconnus, laissés pour compte, des merveilles absolues qui méritent un sérieux coup de soleil.


Début août, il sera alors temps d'attaquer le dossier Route du Rock. Accrédité pour le festival, Euphonies essaiera du 10 au 12 août de couvrir au mieux l'événement, attendant au tournant plusieurs chouchous éprouvés : les XX en promo pour leur nouvel album, les Walkmen, Mark Lanegan, Alt-J, Dominique A, Spiritualized, Chromatics, Lower dens ... Un programme très appétissant.  

 

En attendant, voici la sixième compil de la cabane. Avec je l'espère de quoi satisfaire les premiers vacanciers, les insomniaques héliotropes, les mélomanes ensoleillés.

 

Bonnes vacances à tous ! 

 

 

 

 

 

Danseuse.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 22:07

 

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The tallest man on earth - There's no leaving now

 

Allez savoir comment fonctionne la mémoire, mais quand j'écoute de la musique, de cette musique qui éviscère, je repense très souvent au cri du cœur furtif d'un fan de Metallica dans le documentaire A year and and a half et qui clamait en substance : "ce groupe a sauvé ma vie". Oui, rien que ça.


Incrédule et distancié, adolescent que j'étais, je prenais cette confession pour une maladresse pathétique. Et puis en grandissant, j'ai fini par considérer cette déclaration comme une formule assez juste. Au même titre qu'un film ou un bouquin, une chanson a sans doute le pouvoir de nous sauver la vie. Bien sûr, pour faire sienne cette devise, il faut d'abord vivre. Et c'est là que tout commence : parce que dès que l'on vit un peu, on est foutus, tout est déjà dans les chansons. Et c'est là une merveilleuse nouvelle. Se dire qu'on n'est pas seuls, pas fous, pas perdus. Qu'un américain, à des milliers de kilomètres de ma réalité pluvieuse, peut susciter un sentiment de réconfort, qu'on se jette par masochisme jubilatoire dans ses mélodies sans âge est extrêmement rassurant. Inutile bien entendu de lui demander de l'argent ou une solution vaudou pour faire revenir l'être aimé. En revanche,  contre un chagrin d'amour ou une disparition, certains titres comme les siens valent tous les anxiolytiques du monde.

Et pour eux pas de critères ni de jugements. Ici une fugue de Bach. Là une rengaine pop. La mélancolie n'est heureusement pas soluble dans l'art et chacun construit son petit calepin de berceuses personnelles.

A ce titre, je voudrais juste signaler une nouvelle proposition, à ajouter au répertoire de nos doudous intimes. There's no leaving now de Jens Kristian Mattsson (The tallest man on earth) prolonge de façon très convaincante une tradition folk, travaillée par une âme embrassée puis giflée, et qui préfère en faire des chansons. Certes, tout le monde y verra la voix de Dylan, sa prosodie, ses défauts. Peu importe. Il y a aussi dans There's no leaving now de quoi s'asseoir en paix sur le bord de nos déroutes. De regarder enfin avec bienveillance ce pétard mouillé qu'on trimballe depuis si longtemps. Et To just Grow away, 1904, ou There's no leaving now valent effectivement ici tous les anxiolytiques du monde. 

 

There's no leaving now :

 

 

 

1904 :

 

 

The dreamer, sur l'e.p précédent :

 

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 22:14

TEED_Cover_Art.jpg

 

 T.E.E.D (Totally Enormous Extinct Dinosaurs) - Trouble

 

 

(Juin - 2046) – Tpx coda 005 – Musicfile-secret #1

 

 

 

Niveau de sécurité : 3

Niveau de fiabilité :  1

 

Rapport musique mondial (Catégorie Pop-électronique) – Bilan 2010-2040

 

2010-2020 : Registre décade : mélange des genres & sampling – fort retour son 80’s. Rétro-sonorités Bontempi (« Bon tant pis » ? code-file#error). Présence résiduelle artistes 20ème siècle. Dématérialisation Itunes systématisée – Supports physiques utilisés CD ( -300 %) Vinyle (+175%) K7 ( ???). Streaming généralisé (Deezer/Spotify). Téléchargement légal (+) / illégal (++). Taux de créativité : + 140 %. Communions spirituelles : Concerts, festivals, Dj sets. Fonctionnalités : Amour-bonheur-imaginaire. Référents indexés : Radiohead /  Hot Chip / Four Tet / Caribou / C2C / Soulwax / Metronomy / MGMT / Birdy Nam Nam / T.E.E.D

 

2020-2030 : Registre décade : fusion séquentielle – fort retour son 00’s. Rétro-sonorités Nintendo-8 bits. Présence résiduelle artistes 20ème siècle. Dématérialisation Itunes généralisée. Supports physiques utilisés CD ( ???) Vinyle (-175 %) Streaming nationalisé (euphoniesound/Spotify). Téléchargement légal (++) / illégal (=) Taux de créativité : + 235 % Communions spirituelles : Festivals, Ipad 6 Dj-sets, Homemixes. Fonctionnalités : Amour-bonheur-virtualité. Référents indexés : Radiohead / Strokeslab / Soulwax 2.0 / MGMT / F.Mercury & J.Hendrix hologramduets / T.E.E.D

 

2030 – 2040 : Registre décade : arythmie binaire fragmentée – fort retour son 50's-10’s. Rétro sonorités Iphone 5. Présence résiduelle artistes 20ème et début 21ème siècle. Dématérialisation Itunes imposée + streaming neuronal par infiltrations (Neurofy). (Télé)chargement légal par voie salivaire, digitale ou sexuelle (+++). Taux de créativité : + 305 % Communions spirituelles : Festivals, virtual-homemixes, lovepad. Fonctionnalités :  Amour-bonheur-Immortalité. Référent indexé : T.E.E.D

 

Household Goods :
 

Household Goods by T-E-E-D

 

American dream part II :


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