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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 08:00

 

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ART ROCK 2013 # 3

 

Art Rock ce n'est pas que Passerelle et Grande Scène. Pendant trois jours, vous pouvez profiter d'une multitude de propositions parallèles. Et je ne parle même pas des occasions de boire plein de cacolacs dans les bars.

 

Place de la Résistance, vous pourrez par exemple suculler (oui je sais ce verbe n'existe pas) des créations culinaires grâce à Rock'nToques . Depuis six ans maintenant, des chefs cuisiniers vous proposent des plats audacieux à base de produits locaux très raffinés. 7 € par assiette, ce serait dommage de bouffer un kebab non ?

 

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Centre commercial des Champs et à La Passerelle, vous pourrez pendant les heures de spectacle apprécier la rétrospective des 30 ans d'Art Rock. (8h30-19h30, fermé le dimanche).

 

Maison de l'Agglo, il y a aussi pour la quatrième année les rencontres Musique et Littérature. Le samedi vous pourrez discuter avec Nicolas Ungemuth, Pierre Mikaïloff Franck Darcel et Gaston Carré de l'histoire du rock. Le dimanche, avec Laurent Balandras, Charles Gancel, Karim Hammou et Pierre Lemarquis de la musique contestataire. Au pire, vous pouvez venir aussi discuter avec moi de l'effet dévastateur du petit bonhomme en mousse sur notre concentration.

 

Artbist'rock, c'est plein d'artistes dans les bars de St Brieuc ou chez les disquaires. Par exemple, acolyte de Yelle et Dj qu'on ne présente plus, Julien Tiné sera présent à L'Arbalaise le vendredi 17 mai (20h-23h00) et au O'Kenny un peu plus tôt le même jour (16h-19h00) et le dimanche (16h-19h00). Gratos en plus...

 

Enfin Saint Brieuc est sans doute le dernier bastion français question disquaires indépendants. Deux adresses incontournables : Le Disquaire (22 rue du Général Leclerc) où Gilles saura vous accueillir pour emporter en cds ou vinyles les artistes du festival. De plus, concert de The 1969 Club prévu le samedi à 17H00.  

 

 

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Dandy Rock Le Shop (21 Place Du Guesclin)  où Alban saura vous proposer des vinyles qu'on ne trouve nulle part ailleurs. Ambiance High Fidelity, ma résidence pendant le festival si jamais vous me cherchez. Et le magasin sait recevoir : du vendredi au dimanche, plusieurs événements : Dj sets, Concerts... (TotorRo, Gilles Le Guen, Dj Matraque !!!...)

 

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Bon festival !


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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 10:00

 

 

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                                                                                                                                    © JB

 

Art Rock 2013 # 2

 

Dis moi ce que tu écoutes, je te dirai ce que tu écouteras.

 

Si vous venez à Saint Brieuc entre le 17 et le 19 mai, ce n'est pas (que) pour manger des coquilles Saint Jacques. C'est que quelque part vous aimez la musique. Ou la bière. Sûrement les deux.


Voici donc une modeste course d'orientation sur la tendre carte musicale du festival :


Hypothèse n°1 : Vous êtes ouvert(e) à toute proposition. Vous aimez tout, décelez la moindre once de qualité en tout artiste. Vous frétillez sur les polyphonies corses, adorez le Ska, vous avez écrit un mémoire sur le free jazz ce qui ne vous empêche pas de brailler comme un cochon polonais sur Les lacs du Connemara. Même si je ne vous crois pas, pendant ces trois jours, allez où bon vous semble.


Hypothèse n°2 :  Votre préférence penche pour la pop, les ritournelles, les mélodies bien troussées. Vous aimez les chansons à texte, les belles harmonies, sentir l'émotion émerger d'un accord de clavier ou d'une voix à la tierce. Vous savez déjà que vous irez voir Lou Doillon, Benjamin Biolay, Agnès Obel. Vous n'aimez pas trop les ambiances électriques, être bousculé(e) par l'avant garde, l'expérimentation.


Trois propositions à voir :


Mesparrow (Soul, Gospel, vocalement composée et à tomber d'éraillement...) Dim-15h-Passerelle 15 €.

 

 

 

 


Sallie Ford and the sound outside (Rock'nRoll & Blues, une putain de voix) Dim-18h-Grande Scène 30 €

 

 

 

 


St Lô ( Soul / Hip-Hop Envoûtant. Suave et sensuel)  Vend-2h-Passerelle 12 €.

 



Hypothèse n°3 : Vous venez à Art Rock comme on va au cinéma : vous voulez en prendre plein la vue, vivre la musique en grand, en fort, en spectaculaire. Parce que bordel c'est pas gratuit. Vous souhaitez vivre une communion à coups de visuels impressionnants, de grosse caisse qui retourne votre sternum, de tremblements provoqués par une gigantesque ligne de basse. Vous voulez voir Woodkid, Skip the Use, et vous ne raterez pas La Fura del Baus.


Trois propositions :


Kavinsky (la b.o de Drive. Rétro-chic et puissant) Vend-00h50-Grande Scène 30€

 

 


 

 

 

Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra (Unza Unza, Tzigane, Punk festif) Sam-21h30-Grande Scène 30 €

 

 


 

 

 


Wax Tailor and the Dusty Rainbow Experience (Dj Hip-Hop / Funk-Soul / Electro) Sam-23h10-Grande Scène 30 €

 

 


 

 

 


Hypothèse n°4 : Vous êtes curieux, avides de découvertes, prêts à vivre un grand moment de transcendance musicale où vous réinterrogerez vos convictions. Vous savez déjà que vous irez voir :


Guillaume Perret & The Electric Epic (Jazz-Métal expérimental qui cloue sur place, coup de coeur à voir absolument) Dim-23h00-Passerelle 12 €

 

 


 

 

 


Fauve (Chouchou médiatique, Talk-Over cru, Pop / pseudo Slam) Sam-15h00-Passerelle 12 €

 

 


 

 

 

 

La Femme ( Expérimental / Situationniste / décalé / Pop) Ven-00h30-Passerelle 12 € 

 

 

 

 


Du coup je ne ferai pas une catégorie world (Tinariwen) électro (Yan Wagner, Owlle, Breakbot), rap / hip-hop blues (Féfé, Lenny) ou rock (The 1969 Club, Ume) Mais on en reparlera.

 

Hypothèse 5 : Vous n'aimez pas la musique du tout. Allez voir Sexion d'Assaut. Eux non plus.

 


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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 17:45

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                                                                                                                                                                     © JB

 

 

Art Rock 2013  # 1

 

 

 


 

 

 

 

Un blog pour Art Rock pourquoi faire ? C'est vrai après tout, entre les fascicules, le site officiel, la promo des artistes, à quoi bon en rajouter ?


Bon déjà si vous lisez ceci, c'est que vous êtes un tantinet convaincu par la démarche : l'idée n'est effectivement pas de reprendre la dithyrambe officielle où tous les artistes se valent mais plutôt de proposer des parcours dans ces trois jours, d'attirer votre attention sur des événements à ne pas rater. Selon moi. Et je peux me tromper, hein.


Etape 1 : D'abord, le festival en lui même  (si vous êtes un habitué, un membre de l'organisation ou Jean Michel Boinet en personne, vous pouvez aller directement à l'étape 2) :

Saint Brieuc, commune française, préfecture des Côtes d'Armor, tient son nom du moine Brieuc qui... Bon, ok, si on peut plus rigoler... Donc sérieusement, Saint Brieuc a deux intérêts : un joli site qui intègre une vallée et un bord de mer pas dégueulasses, un festival qui intègre des événements pas dégueu non plus. C'est indéniable, chaque année Art Rock redonne des couleurs et un dynamisme à une ville pas toujours au top de la coolitude. L'idée du festival depuis ses débuts est de conjuguer tous les arts, musicaux, spectaculaires, vidéos, numériques. Pour ce qui nous intéresse, depuis 30 ans, le festival a accueilli des artistes comme Miles Davis, Public Enemy, Manu Chao, Moby, Alain Bashung...


Un festival urbain avec deux points névralgiques : le parking Poulain Corbion qui accueille la Grande Scène (et qui a accueilli la voiture de mon pote le reste de nombreuses années pour qu'on aille boire des coups en centre)

 

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                                                                                                                                         © JB

 

et le Forum de la Passerelle, place de la Poste (parce que c'est là qu'est la Poste) en plein centre, et devant lequel s'érige pour Art Rock un barnum qui reçoit entre autres les musiciens du métro parisien, les propositions culinaires de Rock'n Toques, et quelques saoulards échoués parfois dès 21h00. Donc l'idée est de penduler entre les deux points, en croisant moult Kebabs, estafettes et magasins de chaussures.


Etape 2 : Ce que vous pouvez, devez, irez voir : comme pour chaque festival, tout dépendra de votre place / forfait obtenu à la sueur d'un travail éreintant ou d'un plan Le Bon Coin.  Alors imaginons :


1-  Vous n'avez pas de place. Rien, nibe, que dalle. Bon c'est con hein, mais vous pouvez toujours profiter de l'ambiance et des artistes gratuits. Et puis y a la Fura del Baus à minuit dimanche.


2- Vous avez une place, un forfait, une accréditation, voire vous êtes Jean Michel Boinet.

Bon là on va pouvoir discuter. Mais ce sera pour le prochain post.

 

 

Et pour rappel, une sélection :

 


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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 20:06

 

 

 

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Art Rock 2013

 

Pour la deuxième année consécutive, Euphonies sera à Art Rock du 17 au 19 mai pour couvrir l'événement. Un événement anniversaire puisque le festival fête ses 30 ans... Comme l'année dernière, plusieurs articles mettront en lumière certains artistes à ne pas rater, les événements off, et puis ensuite, il sera temps de faire le point, sur les concerts, sur l'ambiance de chaque soirée, vue de l'intérieur...


En attendant, en tant que playlistomane qui ne se soigne pas, voici une sélection de ce qui vous attend :

 


 

 

 

Si jamais l'envie vous venait de taper la discute avec moi, Euphonies établira ses bureaux chez Dandy Rock Le Shop, 21 Place du Guesclin, pendant tout le festival. D'une pierre deux coups : échanger, et puis découvrir une caverne d'Alban ba-ba pour tous les amoureux du support vinyle...  On vous attend !

 

Allez, au boulot... 

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 20:52

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Miscellanées # 2

 


“Il n'existe que deux sortes de musique : la bonne et la mauvaise.” Derrière cette sentence definitive du Duke se cache une galéjade. Parce qu’évidemment les choses ne sont pas si simples. Question musique, la raison n'est pas la chose la mieux partagée du monde. Et c'est ce qui fait le sel des confrontations de goûts. On a beau publier des anthologies, des tops 5, 10, 30, 50 sur tout et n'importe quoi, écrire des chroniques ou les consulter, affiner une définition valable de la bonne musique, le sujet nous échappe toujours. Il suffit de rencontrer sur le parcours un fan hystérique des B.B Brunes, un inconditionnel  de techno allemande, un autiste de la new wave, un "moi j'écoute de tout", un "moi je n'écoute que ça" pour se rendre compte que tout n'est pas si aussi simple que la formule d'Ellington. La musique écoutée, adoptée, revendiquée se transforme souvent en alter-ego identitaire. Le fameux dis-moi ce que tu écoutes et je te dirai qui tu es. Et à ce petit jeu, on peut y laisser des plumes. Tout dépend de qui vous fréquentez et de ce que vous écoutez.


Donc top 5 des pièges à éviter dans la quête honorable d'aimer la musique pour ce qu'elle est :

 

1) L'ami no-life Facebook qu'on ne connait pas forcément (c'est à dire en vrai). Celui qui poste au minimum dix liens par jour. Au début on l'a trouvé sympa. Cette culture, cet amour de la musique. On a même découvert plein d'artistes injustement ignorés grâce à lui. Et puis au fur et à mesure, on n'arrive plus à suivre : en politique ça s'appelle la méthode Sarkozy, un sujet chassant l'autre. Avec sa part d'exclusion radicale sans toujours savoir pourquoi. Alors on se demande quel est son disque de chevet, à quel moment il prend le temps de faire pause. Parce que quand on y réfléchit bien, tout ça ressemble à un appel au secours : je veux qu'on m'aime, je suis présent perpétuellement, mais à quoi bon ? Si l'on menait une enquête sérieuse, on se rendrait compte que sa proposition pléthorique est écoutée une fois sur cent. C'est peut-être dommage mais c'est comme ça : la plupart du temps on ne peut pas ingurgiter amoureusement plus d'un ou deux titres par jour. Le reste n'est qu'une affaire d'ostentation. Mais au moins, de temps en temps, on a envie de lui dire merci.


2) L'inverse du cas précédent. Lui, c'est le taiseux qui ne gaspille pas sa salive ni ses références. Pour lui décrocher un conseil musical, faut se lever de bonne heure. On peut lui reconnaître un certain sens du suspens, de l'essentiel. On peut se dire que quand il se décide à sortir de sa caverne pour nous éclairer, la proposition a longtemps été réfléchie, mesurée, soupesée. Il viendra nous révéler le nouveau génie musical du XXIème siècle. Sauf que parfois, sa névrose le condamne à la péremption. Hier, un de leurs représentants m'a glissé en secret sous le manteau le premier album de Dj Shadow. Bon. Comment lui dire ?


3)  Celui qui en est. Le musicien, le programmateur, le producteur, le chargé de com', le journaliste. Tout ce joli monde a pour point commun de défendre, souvent sincèrement, un artiste, un label, un genre. Que voulez-vous c'est la crise. Vous pourrez toujours vouloir discuter de la qualité d'un album de Woodkid, de la pertinence du dernier Granville, de l'originalité du nouveau Villagers, Yo la Tengo ou Tame Impala, parfois dans la même conversation, vous reconnaitrez celui qui en est à la potentielle élasticité de son visage : sourire et pupille ouverte quand on évoque en bien son domaine, regard ailleurs et figure sombre dès que l'on parle d'un artiste qui joue à l'extérieur.


4) N'ignorons pas cependant celui qui ne prétend rien. Vous passez à la cool un week-end chez un ami, adepte d'escalade et de scrap booking quand tout à coup, au hasard d'une conversation hasardeuse, il souhaite vous faire écouter ce qui selon lui a changé musicalement sa vie. Possible crispation. Volonté de respecter malgré tout. Si c'est Stone et Charden, reconsidérez votre relation. Si c'est Vangelis, bottez en touche, tout dépend du morceau. Si c'est Orelsan insultez-le. Pour le reste, il y a de grandes chances qu'il vous ramène à l'essentiel : Bob Dylan, Marvin Gaye, Radiohead. Profitez alors.


5) Ultime et dernier piège à éviter : vous-même. Si jamais vous décidez un jour d'entrer dans le monde complexe des mélomanes, vous subirez une tension permanente : ce que j'aime, ce que je serais censé aimer, selon les quatre catégories précédentes. Mais là je ne pourrai pas vous aider. Selon les moments, j'appartiens moi aussi à l'une ou l'autre catégorie.

 

Pour finir, petit test de tolérance musicologique : dix morceaux issus d'univers différents. Si vous en aimez plus de cinq sur dix, vous êtes officiellement et musicalement souples et ouverts. Enfin je crois.

 


 

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 23:51

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Aline – Bars en Trans

 

 

Aujourd’hui à Rennes pour les Bars en Trans, j’avais rendez-vous avec les Aline. Pas facile quand en l’espace de quelques mois les anciens Young Michelin sont devenus la coqueluche du web et de la presse spécialisée (chanson de l’année avec Je bois et puis je danse pour Magic par exemple). Chassés-croisés pendant la journée, pour finalement tomber sur Romain (le chanteur) pendant la balance au bar de La Place.  Rendez-vous est pris pour le concert et pour une after à la moule rieuse. Tout un programme.

 

20h30. Aline est dans La Place. Bondée. Visiblement il se passe un truc. Leur journée a été chargée, l’année 2013 s’annonce bien, et après bien des péripéties réjouissantes, les cinq montent sur scène. Et d’un coup, revival. L’idée de retrouver le son qui envoie à l’ancienne :  brut, sincère, électrique. Les Aline s’emparent de l’ambiance malgré un son qu’on aimerait parfois plus composé, plus rond. Peu importe, l’énergie est là, et les Aline envoient à fond. Des morceaux familiers, des morceaux en devenir. Magnifiques pendant le concert : « Hélas », « Teen Whistle », « Elle et moi », « Regarde le ciel », Et le final « Les copains ».

L’album sort le 7 janvier (date importante c’est mon anniversaire). Et compte tenu de ce que j’ai entendu, L’album pèse lourd.

 

Après, il faut raconter la suite. L’after d’after. L’interview des Aline, à la Moule Rieuse… J ‘ai passé le concert, l’essentiel est pour demain.

 

 

Aline, Bukowski et la soupe aux choux.

 

Le plus difficile les lendemains de cuite, quand on est rentrés à l’hôtel la veille en tenant debout parce que c’est la mode, c’est de se rappeler sa soirée. Alors comment je m’appelle, qu’est-ce que j’ai fait ? Putain, j’ai passé ma soirée avec les Aline.

 

Une fois le concert terminé, il était question d’une interview. Une demi-heure, pas abuser, histoire de. Sauf que. Je les tiens pour partie responsable de ma gueule de bois aujourd’hui. On discute de choses et d’autres devant le bar, on compare la pluie bretonne et marseillaise (Arnaud admet qu’à ce petit jeu ils prennent une branlée). On boit un coup puis deux. Et puis la faim se fait sentir. Voilà comment je me retrouve embarqué pour une interview soupe aux choux installé peinard à l’arrière de la Moule Rieuse où on reboit des coups. Et à ce petit jeu là, les Aline ont des gènes bretons.

 

J’avais préparé une belle question d’entrée, pour sortir des rengaines habituelles. J’en étais tout content j’étais certain que ça allait leur plaire.

 

Quelle est la question que vous rêveriez qu’on vous pose ?

 

Regards circonspects. Silence. Grand moment de solitude. Je ratais ma carrière d’interviewer avant même d’avoir commencé. Les gars, sympas, cherchent, Romain évoque l’absence de questions sur ces textes. Ouf, une piste. On décide de garder la question sous le coude. Et moi je lève le mien un peu trop souvent.

 

J’enchaîne avec la deuxième, bien plus inspirante. Je suis sauvé.

 

Vous avez écrit le tube français de 2012. Comment l’expliquez-vous ?

 

Arnaud : Je bois et puis je danse est un morceau fédérateur. C’est un titre qui tranche et que les gens retiennent immédiatement. Un morceau où la forme et le fond convergent.

 

Romain : On voulait faire un truc sur lequel les gens puissent danser. Une espèce de Funk Blanc. Et très vite les gens nous ont manifesté leur enthousiasme. Des connaisseurs comme des gens qui n’écoutent pas beaucoup de musique. Ce morceau « parlait » à tout le monde. Pas de recette possible, mais dans l’esprit ça pourrait être une bonne direction à suivre pour le deuxième album.

 

Le texte était écrit avant la musique ?

 

R : Non, on écrit toujours la musique avant. J’écoutais beaucoup Orange Juice à cette époque là. Pour ce morceau dansant, j’avais une première phrase en tête. « Je bois et puis je danse ». J’aimais bien cette phrase, sa simplicité, même si on peut la trouver un peu plate, un peu banale, c’est ça que j’aimais dans cette phrase. Ensuite l’écriture n’a pas du tout été linéaire. Il y a eu cette autre phrase ensuite trouvée dans un livre d’astronomie « Au fond du trou noir l’univers est infiniment clair ». J’en aimais la poésie, la métrique. Alors je suis parti sur cette idée d’écrire une chanson sur la frustration, sur ce type ordinaire, le perdant toujours battu par mieux que lui. C’était un texte difficile à écrire. J’ai voulu y placer un fil conducteur autour du jeu d’échecs (rapprocher de la reine, passer pour un fou) mais peut-être que cela ne transparait pas assez clairement.

 

Et ce clip, ce teaser ? Vous pensez à refaire un clip pour ce single ?

 

A : Le teaser a été filmé le soir d’un vrai anniversaire de potes. Et le clip c’est compliqué en fait.

Vincent : On a envie mais c’est dur de pas tomber dans la paraphrase. Et faire juste de l’illustration.

R : Ou alors on la joue à fond, à l’ancienne, en mode scopitone.

 

La soupe aux choux arrive à ce moment là. Arnaud me propose de finir sa bière pour boire du vin et Romain propose que je finisse ma bière pour me servir du vin. C’est le bon moment pour aborder une thématique pertinente.

 

En parlant d’alcool, la minute culturelle : Qui a écrit Les contes de la folie ordinaire ?

 

A : (3 secondes et demi) : Bukowski ?

 

Et Les paradis artificiels 

 

R : (1 seconde) Baudelaire ?

 

Les Aline ont des références. Je peux témoigner. De l’alcool, la conversation dérive vite vers la Bretagne. Dehors il pleut mais on sort fumer une clope avec Romain. Comme je peux pas continuer l’interview, je lui pose des questions et on discute mais c’est pas pour l’interview. Damned, je viens de comprendre le concept du off. Romain me révèle qui a tué Kennedy, me montre le nouvel Iphone 6, mais désolé je n’ai pas le droit d’en parler. Et puis il pleut vraiment trop. C’est pas grave on a recommandé du vin. On reparle du concert de ce soir et de leurs trois passages en Bretagne (une fois Brest, deux fois Rennes). Ils s’accordent tous à dire que si le public breton est sympathique, attentif, il paraît parfois distant, réservé. Je ne sais pas si c’est l’effet de l’alcool, mais je crois encore entendre Romain parler d’un public dansant à la queue-leu-leu sur Je bois et puis je danse. Forcément vu comme ça on peut pas lutter. Après quelques comparaisons d’ambiances et de salles, on en vient à parler musique et albums de l’année.

 

C’est quoi vos coups de cœur de l’année ?

 

R : (sans hésiter) : Molly Nilsson, Hotel Home. Quelque chose de très doux très beau. Et puis Calendar de Motorama.

 

: Twin Shadow. Le premier.

 

Romain intervient, lui rappelle qu’il est sorti il y a quelques années. Je propose le deuxième.

 

A : Ah ben non alors. Moi j’aime bien le premier.

 

Je rebois un verre.

 

V : Rats de Balthazar.

 

Le concept même de l’interview m’empêche de l’embrasser. Mais le cœur y est. L’album est effectivement terrible. On recommande du vin. On parle reprise de chansons, je leur demande s’ils ont des envies de ce coté là. Ils évoquent Jean Louis Murat, « Tout est dit » pour Inter le 7 janvier.

 

Et ben vous savez quoi ? C’est le jour de mon anniversaire ! (je ne sais pas traduire une élocution un peu flottante, mais vous voyez l’idée)

 

: Ah mais justement on a fait ça exprès. La sortie de l’album, tout ça est planifié parce qu’on savait que c’était ton anniversaire.

 

A : C’est dingue cette histoire du 7 janvier. T’es pas le premier à nous dire ça, il y a plein de gens autour de nous qui sont nés ce jour-là. C’est marrant.

 

J’avais bien encore quelques questions mais je décide de m’arrêter là pour discuter de façon plus souple. Il est presque minuit et je sais qu’ils ne doivent pas trainer, ils quittent Rennes le lendemain à 7h00 et la journée a été fatigante. C’est donc en toute logique qu’ils m’accompagnent boire des coups à l’espace artistes. Et me voilà un peu sidéré de traverser tout Rennes sous la flotte avec les Aline. On reparle climat, calanques,  Dominique A et on chante du Reggiani à tue-tête. Je me dis que je reboirais bien un verre. C’est quand j’entame l’écriture de cet article deux heures après que je comprends ma douleur. Je tape sur le clavier au ralenti (vous voyez le geste gracieux d’un pélican ivre-mort ? Et ben c’est un peu ça) et je ne suis plus capable de prononcer clairement mon nom. Je rentre à cinq heures. Au milieu des limaces je me traine (…) La cloche a sonné, je marche à l’envers. Je pars et puis je rentre je ne sais pas comment.

 

Merci les gars.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 août 2012 1 13 /08 /août /2012 16:33

 

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Route du Rock Seas. 22 ep. 3

 

Et si on faisait un festival de musique sans forcément écouter tous les groupes ? Enfin quand je dis sans écouter, disons plutôt d’une oreille distraite, d’un regard ailleurs. Nul n’est tenu d’observer une absolue concentration pendant plus de vingt cinq heures de concerts. Et j’avoue hier soir ne pas avoir été le plus studieux de tous. Mais j’ai des excuses, hein.

 

Je suis arrivé sur le site à 18h00, soit une heure et quart avant Cloud Nothings. Erreur classique : je les ai ratés. Parce qu’en attendant il faut bien passer le temps. Et qu’on connaît toujours des amis au camping. Ceux qui aiment l’apéro. Mais de ce que l’on m’a dit la prestation était concluante. J’étais là pour 20h05. Pile à la fin.

 

20h30 Stephen Malkmus & The Jicks. Ne pas rater l’ancien chanteur du mythique Pavement. Sous un soleil couchant, l’américain délivre un set pop et énergique, parsemé d’humour, qui dégriserait les plus ronchons. Bande son idéale d’ailleurs pour retrouver une ancienne copine de fac, perdue de vue depuis des années. Voilà, on a rappelé les bons moments, fait le bilan comme on pouvait, la bouche sur l’oreille en criant un peu. Par contre j’ai perdu le fil du concert.

 

21h45 l’heure bleue. Quand le soleil disparaît et que le ciel lentement s’encre de nuit. Parfait pour Chromatics. Sauf qu’il faut bien manger. Et qu’après Malkmus, j’envisageais d’acheter un sandwich en passant d’abord par le stand merchandising. Plein de petits labels, des vinyles super rares, des livres passionnants. Mais une conversation passionnée, entamée la veille, remet à plus tard la faim de steak et de culture. Un verre puis deux et derrière sur une télévision, la belle Ruth Radelet semble convaincante mais lointaine. On se promet de la revoir une autre fois, car le dimanche passe trop vite. Et on s’en jette un dernier. Le ventre noué.

 

23h00 le retour inespéré d’Hope Sandoval et son mythique Mazzy Star. On a un peu forcé sur le mojito et on culpabilise de n’avoir pas encore vu grand chose. On s’engouffre dans les premiers rangs d’une Grande Scène étrangement plongée dans l’obscurité. Caprice de star ? Mise en condition ? Des ombres nous invitent en tous les cas morceau après morceau à se recentrer sur l’essentiel fait de frôlements et de matière sonore enveloppante. J’entendrai plus tard de multiples critiques à l’encontre de leur performance. Début brouillon, ensemble mollasson. Oui sans doute. Mais moi, ivre de seize artistes en trois jours, j’ai arrêté de réfléchir. A moment in time en somme. Mais toujoursle ventre vide.

 

00h10. 25 minutes pour enfin manger. Mais là il est un peu tard non ? Et puis ça fait court et j’ai pas de liquide. Bon il me reste des jetons, j’vais prendre une bière. Tiens le gars sympa du camping qui veut des vodkas-pomme. Petit détour par un des bars qui en sert, j’lui avais promis. Du coup j’ai perdu mon rendez-vous dans la foule. Je commande une mousse mais  oublie mon verre. J’y retourne tout en cherchant un visage familier. La pinte servie puis un peu renversée, je passe dix fois devant lui sans le voir. Puis je me demande d’où vient cette musique envoûtante. Je viens de rater Colin Stetson. Mais j’ai retrouvé mon rendez-vous, c’est l’essentiel. J’ai faim.

 

1h00. Début des Walkmen. 2h25 Hanni el Khatib. Deux concerts rock, énergiques voire survoltés, menés chaque fois par des frontmen de grande classe. Le festival se termine en beauté sur cette belle soirée, et pour les plus chanceux se prolongera jusqu’au petit matin au bar VIP. Là plus de dilemme : C’est alcool ou alcool. Rien à manger, mais en parfaite compagnie. Parce qu’y a pas que la musique dans la vie. Et surtout à la Route du Rock. A très vite ? 

 

 

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 12:25

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Route du Rock Seas 22 ep. 2

 

 

Hier soir j’en ai voulu à la terre entière.

 

J’en ai voulu à un bénévole d’avoir remplacé mon beau gobelet Route du Rock 2012 par un moche gobelet Kronenbourg. Ma mission ce soir est de le récupérer.

.

 J’en ai voulu à l’ingé-son qui nous a privé de la voix puissante et charismatique de Jehnny Beth pendant trente longues secondes. De mémoire de festival, je crois n’avoir jamais vu autant de yeux incriminateurs tournés vers une régie. Cela n’a pas empêché les Savages de livrer un set compact, très rock, quand Ian Curtis rencontre Siouxsie And the Banshees. A suivre.

 

J’en ai voulu aux programmateurs d’avoir placé Lower Dens juste avant The XX. Venant défendre Nootropics, ils ont livré un set très ambiant, convaincant et séduisant par moments (le toujours imparable Brains), mais malheureusement inégal sur l’ensemble et souffrant, par anticipation, du mastodonte à venir. Regrets.

 

J’en ai voulu aux XX sans trop savoir pourquoi. Sans conteste le groupe le plus désiré du festival. Son impressionnant. Charisme, sensibilité et profondeur des deux voix qui s’entrelacent de mieux en mieux ensemble. Beau lightshow accentuant les ambiances troubles ou sensuels des chansons. Mais… Est-ce dû à l’énorme attente autour de ce concert, (mise en bouche de Coexist prévu pour le 11 septembre), est-ce dû à cette idée qu’avec tant de qualités manifestes la performance n’était pas non plus transcendante ? En tous les cas il manquait un je ne sais quoi qui aurait pu réellement faire de cette heure forçant le respect un vrai moment intense et magique. Tant pis.

 

J’en ai voulu à Mark Lanegan d’avoir loupé le coche et raté de surcroît les premières minutes de l'anniversaire de mon pote. Fan de la première heure, il m’a confié sa déception, moi qui n’attendais rien de particulier du chanteur sinon de retrouver sa classe naturelle et l’élégance de sa voix sépulcrale. Résultat : un show à l’américaine, millimétré et efficace, qui m’a cependant donné la désagréable impression d’écouter les compils Rock-Line sur la route 66. Carré, puissant, mais lisse. Seuls un ou deux morceaux du dernier album retiennent l’attention. Dommage.

 

Enfin je m’en suis surtout voulu.

 

D’avoir attendu la Route du Rock pour découvrir le fiévreux et possédé Willis Earl Beal qui a ressuscité hier soir la puissante folie d’un Screamin’ Jay Hawkins. D’une voix féline ou rageuse, son (trop) court set m’a plus que convaincu et donné envie de mixer du Wilson Pickett sur du Portishead low-fi. C'est dire. Merci Willy.

 

D’avoir repoussé si longtemps l’écoute approfondie d’Other People's Problems de Breton. Et BLAM (oui tout en majuscule) : la claque de ces deux premiers soirs. Moi qui hésitais à quitter le Fort saisi par la fatigue, je suis resté médusé par la prestation de ces jeunes anglais qui ont condensé en une heure énergie disco, puissance punk, fantaisie électronique, mélodies imparables. Cerises sur le gâteau, leur joie d’être sur scène était communicative, et les animations vidéos projetées sur les écrans, galvanisantes.  Quelque chose me dit que je vais me replonger sérieusement dans ce premier album. Et lorsque Roman Rappak dans un français impeccable nous (me ?) confie que tout ce qui a changé pour eux depuis deux ans, c’est l’impression de jouer devant un peu plus de potes, eh ben c’est con, mais on a envie de le croire. Merci donc à Breton : grâce à eux, cette édition 2012 est d’ors et déjà une réussite. Et ça, je ne leur en veux pas du tout.

 

A demain ! 

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 10:40

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Route du Rock seas.22 ep.1

 

C’est sous un soleil très clément qu’a commencé cette 22ème édition de la Route du Rock. Si j’imagine qu’aucun article de festival méditerranéen ne prend la peine de faire un point météo en début de festival, pour nous Bretons ce fut vraiment la bonne première surprise de ce vendredi : chaleur agréable, belle lumière de fin de journée, tenues estivales.

 

C’est avec les français de Yeti Lane que débute cette première soirée sur la petite scène de la tour.  Sorte de Grandaddy expérimental, le set est convaincant mais mal desservi par un son un peu brouillon, aigus agressifs, larsens pénibles. Dommage tant la fin du concert développe des morceaux intenses et ambitieux. A suivre donc. Du coté spectateurs, on est déjà torses nus et en tongues. Direction la Grande Scène. 

 

Les palmiers rouges sanguins affichés un peu partout donnent le ton. Ce soir le fort Saint Père se transforme en site californien et la programmation semble d’un coup idéale : quoi de mieux que d’entamer l’apéro au son de ces Alt-J tant attendus. S’ils sont de Leeds, leur pop-rock nonchalante aux accents parfois tropicaux de Beach Boys sous Tranxen peut tirer son épingle du jeu. Si d’apparence les conditions sont réunies, rayons chauds et rasants (le chanteur est même en short de plage), la prestation est on ne peut plus décevante. Se contentant de reproduire scolairement les morceaux d’An Awesome Wave, ils livrent une performance statique, sans surprise et que d’aucuns ont jugé… chiante comme la pluie. C’est un comble. Seuls Breezeblock et Matilda, les deux singles évidents, sauvent un peu les meubles. Un coup dans l’eau donc.

 

Rapide pause donc, et l’envie d’une Tequila Sunrise n’est pas complètement éteinte. C’est finalement un canadien génialement illuminé qui va irradier le Fort d’un concert éclatant et (très) enthousiaste. Premier grand moment du festival, Patrick Watson de sa voix délicate et souvent bouleversante surfe avec aisance sur des compositions complexes, grandioses ou intimistes. Les cuivres convoqués donnent même à certaines chansons des airs de Calexico. Le final est magnifique de maîtrise et de beauté et l’on ne veut plus quitter ce barbu à l’éternelle casquette vissée sur la crinière. Et hier soir, c’était bien lui le roi de cette jungle malouine.

 

Hasard de la programmation ? C’est au moment où le soleil se couche sur le Fort que Dominique A nous présente, pour la dernière fois accompagné d’un quintet, son dernier album Vers les lueurs. Et à nouveau la magie opère. Toujours aussi élégant et émouvant, il livre de somptueuses versions d’Ostinato ou Ce geste absent, et met tout le monde d’accord sur Le convoi, véritable morceau de bravoure au final tellurique qui finit de nous convaincre qu’hier soir, c’était bien lui le roi soleil.

 

A la nuit tombée, place au coté obscur du Fort : c’est d’abord Spiritualized et sa performance ensorcelante. Jason Pierce vient défendre son dernier album et il le fait bien : quelle science du développement, sur des morceaux longs, sensuels et envoûtants. On pourra regretter la présence un peu kitsch des choristes, mais on ne pourra pas oublier de sitôt l’hypnose apocalyptique des dernières minutes. Visiblement, l’Anglais a voulu nous filer un ultime coup de soleil et c’est plutôt réussi.

 

Après Yeti Lane, c’est à Civil Civic de retenir encore un peu le mercure passé minuit sur la petite scène. Bien aidé il faut le reconnaître par l’abus de Cacolac pour certains. En une demi-heure, les deux branleurs australiens tabassent le public d’un rock électronique lourd et pas toujours raffiné, mais qui a le mérite d’être ultra efficace, libérant les envies de transe nocturne sur le tube Airspray.

 

Ivres de basses et de houblon, les téméraires s’engagent dans la dernière ligne droite : The soft moon et son rock « hanté et martial » puis l’electro radicale de Squarepusher. Je n’irai pas jusqu’au bout, désireux de garder pour aujourd’hui et demain un peu de mon capital soleil. Et les prévisions météo sont d'ailleurs à ce titre plutôt bonnes.

 


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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 14:18

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This is the end...

 

 

J'ai traversé ce matin Saint Brieuc. La ville est dans le même état que le mien : silencieux et en chantier. C'est triste un festival qui se termine. On a toujours l'impression qu'on aurait pu faire mieux, qu'on aurait vraiment dû aller voir cet artiste américain plutôt que de glander avec une bière allemande. Parmi les philosophies de la nuit, je retiens cette phrase d'un compagnon de décibels : "si t'as pas raté un artiste dans un festival, c'est que t'as rien vu".

Alors pour tourner la page de ce festival 2012, souvenons nous.

Souvenons nous que les rues de St Brieuc hier ont vibré au son lyrique d'étranges girafes. Que les djs dans les bars valaient parfois dix fois mieux qu'un artiste sur scène (mention spéciale à Alban, Julien Tiné et Lamar Shedd qui n'ont ni compté leurs heures ni leurs générosité).

Souvenons nous que 1995 a permis à de nombreux lycéens d'oublier le temps d'une soirée qu'en 2012 c'est leur bac.

Souvenons nous qu'il faisait beau ce dimanche à Saint brieuc, et que Theophilus London ou Spoek Mathombo ont contribué à faire monter la température.

Souvenons nous surtout qu'un festival réussi repose davantage sur le bonheur qu'on éprouve dans les interstices : le sourire d'un bénévole ou la présence de ceux qui comptent.

Alors bien sûr il y a eu des déceptions. Moriarty inégal. Brigitte modeste. El Hijo de la Cumbria trop lent à l'allumage. Mais on préfèrera se souvenir de Sharon Jones, de Thee oh sees, de C2C, d'Ibrahim Maahlouf, et de tous ceux que j'ai ratés mais qui auront marqué VOTRE festival. Guettons-les à leur prochain passage par chez nous, foi de mélomanes.

Après ce marathon, je prends quelques jours de repos. Impatient de partager bientôt avec vous de nouvelles découvertes.

En attendant, album souvenir...

 

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Sharon Jones & The Dap-Kings (vendredi soir-Grande scène). Bouillant !

 

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Ibrahim Maalouf (Samedi-Grande scène) Poétique et élégant.


IMG_1441.JPGC2C  (Samedi-Grande scène) Une tuerie. Je l'ai dit ?

 

IMG_1455.JPGLa rencontre avec Vincent Brunner, Luz et Francis Métivier au jardin de l'Hôtel de ville. Passionnant.

 

IMG_1501.jpgLa chouette dédicace de Luz.

 

IMG 1481Pendant Theophilus London (Dimanche-Grande scène) (c'est beau non ? )

 

IMG_1489.jpgSpoek Mathombo (Dimanche-Forum). Percutant.

 

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La soirée de clôture au point VIP-La chapelle avec Julien Tiné et Lamar Shedd. Efficace.

 

IMG 1496Lundi. On remballe.

(Photos : J.B)

 

N'hésitez pas à partager en commentaire vos coups de coeur du festival, ça m'intéresse !

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