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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 14:37

 

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Route du Rock 2013 - vendredi soir

 

Parmi les moments instructifs d’un festival, il y a ce temps de debriefing le lendemain matin (midi ?) où l’on s’enthousiasme, se dispute, se querelle, où l’on défend ses impressions de la veille. « Nul à chier », « génial », «naze », « génial », « pourri », « génial ». Autant d’argumentaires développés pour rendre compte de l’émotion ressentie lors du concert.

 

Vérité en deça de St Malo, erreur au delà. Comme la météo qui n’est pas une science exacte (surtout en Bretagne), il n’y a évidemment pas d'objectivité possible, plutôt une somme d’avis qui finit par créer un consensus qui peut se transformer, dans un lent mouvement sinusoidal de maturation critique, en jugement fédéré avant d’atteindre, parfois, les yeux humides de nostalgie, le statut de réputation légendaire. Je m’amuse parfois à imaginer ce que cela donnerait sous un régime de type autoritaire : il y aurait dans chaque festival un ministre de la propagande qui dicterait ce qu’il faut penser de chaque prestation. Seul lui aurait voix au chapitre, imposerait la ligne officielle de pensée unique en fonction d’une somme de critères scientifiques et obscurs. Certes cela sonnerait le glas pour ce noble métier de chroniqueur musical. Mais j’avoue que parfois, cela nous simplifierait la tâche.

 

Car hier soir, lors du grand raout de Godspeed You ! Black Emperor, je me suis senti comme  une chipster molle dans un magret de canard (c’est à dire, pour ceux qui jugeraient cette métaphore trop subtile : pas à ma place). J ‘entend déjà la horde de hipsters (et non plus de chipsters, suivez un peu) crier au scandale, protester à l’unisson d’une révolte pleine de chemises à carreaux et d’espadrilles macérantes : COMMENT !? Par tous les saints barbus du Canada indie, un festivalier n’a pas goûté la grande messe extatique du mythique collectif ? Et ben oui. Amis transis de la symphonie tribale, flagellez-moi : GYBE m’a fait l’effet d’un jour du Seigneur un lendemain de cuite.

 

Pourtant mes vaccins étaient à jour : grand admirateur de Sigur Ros et Mogwai, j’avais le pedigree adapté. Peut-être puis-je faire appel à l’excuse numéro 1, explication imparable qui coupe court à tout débat : je ne suis pas « rentré dedans ». Et c’est alors un long et grand moment de solitude qui dura hier soir une heure et demi. Imaginez la détresse d’un festivalier plongé au cœur d’une foule hypnotisée en symbiose. Je sais maintenant ce que cela fait d’être la seule personne sobre lors d’une rave-party.

 

Vous trouverez sans doute à gauche à droite une flopée de louanges pour ce concert d’hier soir. Mais il existe sans doute quelque part un homme ou une femme qui comme moi est resté perplexe devant la liturgie montréalaise et qui a préféré le garage efficace de Bass Drum of Death ou les basses dingos de Zombie Zombie. Ou si toi aussi tu as préféré la belle prestation d’Efterklang devant un public clairsemé, ami(e) mélomane sache que tu n’es pas seul(e). Et que cet article, je l’ai écrit pour toi.

 

A demain.

 

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  Je crois que le chanteur d'Efterklang m'a reconnu...

 


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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 15:12

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Route du Rock 2013 - jeudi soir

 

A l’issue de cette première soirée de la route du rock 2013, votre vaillant reporter a émis une série d’hypothèses diverses sur le festival malouin, ses convives et ses invités. En voici un échantillon :

 

1)    La route du rock est sans doute l’un des festivals les mieux organisés de France : compte tenu de sa géolocalisation (le fort St Père n’est pas exactement à St Malo) tout est fait pour faciliter la vie du festivalier. Navettes gratuites desservant les lieux stratégiques (c’est à dire le Coralcoolique et le tabac), camping gratuit, bornes pour recharger le smartphone avec lequel vous filmerez mal et de loin un extrait de concert tout moche. Mention spéciale donc aux organisateurs.

 

2)    Je mettrais ma main à couper qu’on peut trouver chaque soir au moins un festivalier qui passe l’intégralité de sa soirée au camping. Sans voir un seul concert. Loin de moi l’idée de le juger, mais le fait qu’une personne dépense au minimum 40 euros pour boire de la bière chaude sur fond de rumeur sonore me plonge dans des abîmes insondables de réflexion.

 

 

3)      Je mettrais ma main à couper qu’on peut trouver chaque soir au moins un festivalier qui passe l’intégralité de sa soirée au bar V.I.P. Sans voir un seul concert. Loin de moi l’idée de le juger, mais le fait qu’une personne ne dépense rien pour ne rien entendre me plonge dans des abîmes insondables de réflexion.

 

4)    Je soupçonne Wayfarer et Quechua de fomenter un plan diabolique afin d’obtenir le monopole des accessoires banalisés sur le site. Et non je n’ai pas de Wayfarer.

 

 

5)    Je propose de décerner hier soir la palme du concert le plus intense, le plus puissant, le plus incarné au grand Nick Cave et ses Bad Seeds. Pendant une heure trop courte, il a donné une leçon musicale et scénique en laissant tous les spectateurs bouche-bée genoux à terre dès les premiers morceaux (à noter un Jubilee Street tellurique et un Mercy Seat possédé). Les superlatifs sont encore ce matin dans toutes les bouches : « grandiose », « magistral » « impressionnant ». Sans aucun doute l’un des premiers temps forts du festival.

 

 

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6)    Je crois à l’esprit malin du Fort St Père. Celui capable de vous faire perdre dix fois n’importe quel objet dans une tente de trois mètres carrés, celui capable de faire disparaître des jetons dans vos poches, Celui qui fait qu’il n’y a plus de café le matin, plus de clopes le soir, plus de batteries après le « t’es où ».

 

 

7)    Mais je crois aussi à l’esprit magique du Fort, qui a confirmé l’efficacité (un peu polie) des Local Natives,  la machine à danser (un poil répétitive) des !!!, ou le sens de la boucle imparable des Moon Duo. Conjuguer tous ces agitateurs internationaux dans le bastion malouin a forcément quelque chose de surnaturel.

 

8)    Je confirme enfin le pouvoir excitant de la musique, celle de Fuck Buttons par exemple, qui, sans révolutionner le genre, a su proposer à une heure avancée de la nuit un show galvanisant, techniquement impeccable, aux mélodies insidieuses et aux structures imparables.

 

A quatre heures du matin, ma dernière hypothèse ne fait aucun doute. Et si j’allais me coucher ?

 

A demain.

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 10:36

 

 

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Route du Rock 2013 # 4

 

 

Nous arrivons au terme de cette présentation de la Route du Rock édition 2013. La bonne idée cette année est d’avoir placé le dernier jour un samedi. Parce qu’après trois jours d’alcool et de décibels, on est bien content de trouver un dimanche derrière. Surtout que cette dernière journée pourrait à elle seule faire pâlir d’envie tous les festivals de France. Si jamais vous ne deviez faire qu’une seule soirée à St Malo, regardez de plus près cette sélection. Last but not least :  

 

19h20 – Scène du Fort :

 

Junip

 

Les suédois ont sorti l’une des plus belles chansons de 2013 : Line of Fire. Avec peut-être le syndrome Fake Empire sur Boxer de The National : le titre qui écrase tout le reste de l’album. J’attends avec impatience leur prestation à St Malo pour vérifier que ce n’est pas le groupe d’un seul tube.

 

 

 Le très beau clip de Line of Fire :



 

 

 

 

21h00 – Scène du fort :

 

Concrete Knives   

 

J’ai une dette envers ces normands : avoir découvert avec un train de retard leur excellent album Be your own king et ne pas l’avoir rangé dans les meilleures galettes de 2012. Rares sont les albums qui m’ont fait une telle impression d’homogénéité et de talent. Replongez dans cette œuvre : c’est brillant, jouissif, inépuisable. Et j’espère qu’ils sauront transformer le coup de maître sur scène.

 

 


 

 

22h40 - Scène du Fort :

 

Tame Impala

 

J’ai une tendresse toute particulière pour Lonerism, album qui s’apprivoise encore mieux quand on vous l’offre. On vous parlera des Pink Floyd ou des derniers Beatles. Oui mais pas que. Les australiens (et de deux avec Nick Cave) ont su façonner un univers qui mêle esprit psyché / seventies et totale modernité, mené par le savant fou Kevin Parker. Reste à savoir comment ils parviendront à restituer la densité et l’élégance de ce deuxième album sur scène. A ne pas rater.

 

 


 

 

 

 

00h50 – Scène du Fort :

 

Hot Chip

 

Trois cas de figure : vous aimez / vous détestez / vous ne connaissez pas. J’ai découvert leur électro-pop avec The Warning en 2006. Resucée électronique des Pet Shop Boys pour les uns, nostalgie démantibulée sur un dance-floor pour moi et beaucoup d’autres, le groupe anglais est une usine à tubes cosmiques, planants, mélancoliques. La voix D’Alexis Taylor tutoie les étoiles sucrées d’une pop dandynante (oui néologisme), une sorte de vodka-fraise musicale. A consommer sans modération.

 

 

Boy from school ou le morceau qui me donne envie de retourner dans la cour déserte de mon école primaire :

 

 


 

 

Route du Rock 2013 J-4. On se retrouve pour un compte-rendu des trois soirs. Ou pour une mousse sur place. N'hésitez pas à me contacter via la page FB Euphonies. Bon festival !

 

 

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6 août 2013 2 06 /08 /août /2013 17:34

 

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Route du Rock 2013 # 3

 

Le deuxième jour d’un festival est un palier qu’il ne faut pas aborder à la légère. Passer brillamment ce cap demande une peu d’expérience et d’ingéniosité. De mémoire, j’ai vu tant de festivaliers échouer si près du but que je me dois de rappeler quelques règles élémentaires.

 

Vous arrivez le jeudi 15 août frais comme un gardon (le gardon est un poisson qui se conserve très bien après avoir été pêché, (ndlr)), vous profitez de la plage, vous sirotez un daïquiri en écoutant Nick Cave sur une chaise longue (bon on imagine hein, en fait vous avalez une bière debout les pieds dans le gravier) et plus tard, après un hectolitre d’alcool, vous dansez comme un foufou sur !!! et Fuck Buttons. A ce moment là vous êtes le maître du monde, toutes les filles sont belles, tous les garçons sont beaux. Vous dites : « Aghé là oh, tu sssais que moi, bon, je t’es belle hein, ouais, ‘tain ce mortel ce group’ rhooo eh dis t’as pas une clop’ ? » Vous pensez dire : « Bonjour mademoiselle, vous êtes charmante, désolé de vous importuner, auriez-vous une cigarette ? » Profitant de l’obscurité, vous paraissez dix ans de moins, et vos bourrelets ont disparu dans la tension liquide de votre estomac. Vous croyez ressembler à ce moment précis à Brad Pitt ou Angelina Jolie. En fait vous êtes plus proche de Gainsbourg et Bambou. Le génie en moins. Vous rentrez dormir en activant votre cerveau reptilien, vous avez perdu une tongue, six mois de vie et votre dignité. Et il reste deux jours. Dodo.

 

Le lendemain matin (midi ?) vos paupières se libèrent avec difficulté des sédiments lacrymaux. Votre langue charrie du goudron, votre salive s’est barrée en panique dans vos yeux. Vous tentez de reconstituer la soirée en buvant de la flotte, du coca, du thé, du café. Puis douche. Quelques flashs : vous avez roulé une pelle à un arbre, lâché une tongue en tentant une zoulou à la Johnny Clegg. Bordel c’est samedi : il reste deux jours de festival.

 

Bravo, je ne vous félicite pas. Un vrai festivalier aurait su comment faire. Ne pas se coucher. Ou reboire au réveil : de la Suze, un verre de blanc, pour les timides un Red Bull. Fumer une clope à jeun. Manger un crouton de pain rassis avec des cornichons. (Mais qui a acheté des cornichons ???). Et vous voilà alors reparti, frais comme un Findus, pour une deuxième soirée palpitante :

 

 
 

 

21h00 – Scène du Fort :

 

Efterklang

 

Explorateurs passionnants de nouvelles sonorités, les danois ont cette qualité de ne jamais laisser l’auditeur sur le bord de la route. Mélange de pop et d’expérimentation, un peu mes chouchous du festival.

 


 

 


 

23h00- Scène du Fort :

 

Godspeed you ! Black Emperor

 

Littéralement : « Non de dieu dépêche-toi ! Dark Vador » Collectif canadien (Montréal) fétiche emblématique de ceux qui savent, Les Godspeed sont avec Nick Cave et Hot Chip la grosse tête d’affiche du festival. Si depuis des années une armada de mélomanes avisés ne jurent que par eux, c’est sans doute à raison. Il n’y a pas de fumée sans botte de foin. Attendez-vous à du lourd, du spatial, du progressif alambiqué qui instrumentalise à tout va pour faire des bisous vicieux dans vos oreilles. Moi je les attends curieux et excité.

 

 


 

 

 

 

2h55- Scène du Fort

 

TNGHT

 

Dans la famille j’ai mangé mes voyelles (MGMT) le duo canado / écossais TNGHT vérifiera votre capacité à aller jusqu’au bout de cette deuxième soirée. Signé sur le mythique label Warp, ils devraient tabasser tout corps debout à cette heure avancée de la nuit sur fond d’infra-basse hip-hop et électro. Déconseillé aux épileptiques. Toi qui a su gérer ton éthylisme, tu peux maintenant te lâcher. Demain est un autre jour.

 

 


 

 

Et toujours la compil RDR 2013 :

 


 

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 12:00

 

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Route du Rock 2013 # 2

 

Quand je regarde chaque année la programmation de la Route du Rock, je reste stupéfait par sa qualité, son exigence. Et encore une fois, le festival propose une sélection raffinée, courageuse. Après une édition 2012 ensoleillée et de haute tenue, cette version 2013 dépasse toutes les espérances. A commencer par ce jeudi 15 août :  

 

Jeudi 15 août – scène du Fort

 

Nick Cave & The Bad Seeds

 

Ceux qui me connaissent comprendront l’engouement. L’australien est revenu cette année avec un somptueux Push the Sky Away. Dandy tellurique capable de tous les grands écarts, le charismatique Nick Cave sera présent à St Malo pour un concert qu’on espère aussi époustouflant qu’aux nuits de Fourvière. Première grande raison de venir à la Route du Rock.

 

 


 

 

Local Natives

 

Sympathique groupe californien, le groupe vaut surtout pour ses harmonies et mélodies imparables. Pour exemple ce Airplanes irrésistible qui m’a tenu toute l’année 2010.

 

 


 

 

 

 

!!! (Chk Chk Chk)

 

Ces américains m’ont retourné les hanches et tous les membres disponibles sur Must Be The Moon. Hymnes Punk/Funk débridés, véritable sens de la fête hypnotique, Les !!! pourraient bien être un temps fort du festival.

 

 


 

 

 

 

Jeudi 15 août scène des remparts

 

Jacco Gardner

 

Là faut juste écouter. Proposition délicate et baroque d’un jeune hollandais de 24 ans. Beau :

 

 


 

 

 

 

 

Moon Duo

 

Le couple californien travaille la boucle comme personne. Et en plus si vous lisez le fascicule de la route du rock vous découvrirez un nouveau mot : « lysergique ». Pour comprendre ce que ça veut dire, faut pas les rater ces deux-là.

 

 

 


 

 

Et pour l'ensemble du festival :

 

 

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La prochaine c'est pour le vendredi...

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29 juillet 2013 1 29 /07 /juillet /2013 10:47

 

RDR

 

Comme l'année dernière Euphonies couvrira la Route du Rock. Oui je sais : pendant l'été les festivals sont pléthores et il devient de plus en plus difficile de choisir LE festival. Ne cherchez pas plus loin voici dix raisons de préférer la Route du Rock.

 

1) Ami(e)s malouin(e)s, c'est le seul festival de musique qui se déroule du 14 au 17 août chez vous. Sinon il y a une expo sur l'art de l'assainissement des marécages au 18 ème siècle. Au choix. 

 

2) Amis étrangers c'est le festival le plus classe de France. Pour comparaison, Werchter, Primavera, Coachella c'est de la roupie de Sansonnet. Je cite : "The best gig ever seen" (J. Cash)  "What a beautiful site, I love you St Malo, La France, le Tour Eiffel" (Paul Mc Cartney), "blaaady hell, where's my faaackin' wiiine ?" (Shane Mc Gowan). 

 

3) Ami(e)s célibataires, ce festival est un Eldorado. Pendant trois jours tout le monde est beau et nu. Des hommes en pagne Hugo Boss vous massent au Chouchen. Des femmes alanguies dansent en s'aspergeant d'hydromel. En 23 ans, La route du Rock est à l'origine de 230 000 couples. (sources Insee / Le Figaro / La chandelle ronflante (excellente adresse)).

 

4) Ami(e)s alcooliques voici le Nirvana. Les bières sont gratuites, la bouteille de Dom Perignon à cinq euros. Tout alcool ingéré se volatilise dans la fumée de votre cigarette. Si vous n'êtes pas fumeurs, c'est pareil. Dès 8h00 le lendemain, vous n'aurez qu'une envie : un footing autour du fort St Père.

 

5) Ami(e)s météorologistes, sachez que St Malo est un spot. Plein soleil même de nuit, 28°c à l'ombre, vent léger et frais. L'année dernière j'ai vu de mes yeux, embués par l'astre, des bordelais, des andalous, des capverdiens quitter ce micro climat en pleurant.

 

6) Ami(e)s Hipsters, Geeks, Bobos, prosternez-vous. Chaque entrée dans l'enceinte vous abonne à vie à Chronic'art. De multiples lieux vous proposent de rares vinyles en import gratuitement, des t-shirt Atari / Route du Rock, du tofu en verrine recyclable. Egalement masssage à toute heure au cidre-pomme-châtaigne garantie AB.

 

7) Ami(e)s gourmets, à la Route du Rock, pas de sandwiches au boeuf / frites / mayo. Entre deux concerts, vous pourrez apprécier toasts, assiettes de fruits de mer, salades de pâtes au Caviar. 2€ le plat, 1€ si vous optez pour le supplément Tiramisu fait maison.

 

8) Ami(e)s campeurs, oubliez votre tente. Tous les ans la Route du Rock met à votre disposition un loft de 120 mètres carrés vu sur la mer all inclusive. 10€ les trois jours. Pensez à réserver en avance pour la piscine au Champagne.

 

9) Ami(e)s mélomanes. Ne gaspillez pas votre temps dans d'autres festivals. Ici la crème de la crème : Nick Cave, Tame Impala, Hot Chip, Concrete Knives, !!!, et j'en passe... Vous pourrez les rencontrer, boire des verres avec eux, discuter jusqu'au bout de la nuit. Et si vous avez une carte 12-25, concert privé assuré.

 

10) Ami(e)s... Bon ok j'arrête. J'ai peut-être un peu survendu le produit. Mais si vous venez à la route du Rock vous comprendrez...

 

 

 

 

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 19:11

 

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ART ROCK 2013 # 7 Dimanche 19 mai

 

 

Passer trois jours à Art Rock, c’est aussi l’occasion d’en apprendre plus. Sur la vie, sur le monde de la musique. Un festival pédagogique en somme. J’aimerais partager avec vous tout ce que j’ai appris hier lors de cette dernière journée de festivités :

 

Couvrir un festival seul, c’est impossible. Bon ça je le savais depuis un moment. Mais ce week-end, dans l’explosion du 30ème anniversaire, j’ai souvent regretté de ne pas pouvoir être doué du don d’ubiquité. Pour pouvoir manger à Rock’n Toques tout en admirant Agnès Obel tout en assistant au concert des Craftmen Club tout en suivant une conférence sur le chant contestaire avec Pierre Lemarquis tout en prenant du temps pour les visages connus. Soit on fait tout à moitié, soit on choisit et on rate le reste.  « Tout choix est une mutilation ». Jean-Paul Sartre aurait pu faire Art Rock.

 

La pluie ne change rien à l’affaire. Cette dernière journée a été marquée par les précipitations. Du coup, des rues désertes, ponctuellement des spots résistants. St Brieuc reprenait ses couleurs traditionnelles. j’ai donc appris à enfiler un poncho en moins de dix secondes tout en écoutant le blues contagieux de Sallie Ford, j’ai donc confirmé que le savoir-faire ébouriffant de Skip the Use n’était pas soluble dans l’eau. N’en déplaise aux grincheux, ces types pourraient convaincre un octogénaire de réformer la danse de St Guy.

 

Se forger un avis par soi-même. Et consacrer le talent incroyable de Miles Kane qui a su faire vibrer la Grande Scène à coups de riffs puissants et parapluies. Vivre un moment d’extase lors du concert de Guillaume Perret, véritable chaman d’un jazz aussi excitant, exigeant que généreux. Gros coup de cœur du festival sans doute esquinté par l’heure de sa programmation. Ceux qui y étaient ont mesuré leur chance.

 

Public, cet inconnu.  Somme d’individualités, le public d’un festival n’en finit pas de surprendre. Pénible dans ses bousculades, enthousiasmant quand unanime, comme partout les festivaliers d’Art Rock sont capables du meilleur comme du pire. Guindés pendant la géniale prestation de Mesparrow, ils finissent sur une standing ovation (méritée). Hypnotisés pendant La Fura Del Baus, plusieurs trouvent la performance poussive, longuette, datée.

 

Artistes, ces inconnus. Saviez-vous que Mesparrow doit son nom à Mis (s) Parrow (Mademoiselle Moineau) ? Que Fauve a entériné avant-hier un énorme succès public, n’en déplaise aux réacs qui refusent l’évidence ? Que Kavinsky s’est fait refouler de la soirée V.I.P parce qu’il n’avait pas son bracelet passe-partout ? Que Sexion D’assaut a coûté le plus cher au festival (40.000 €) pour des morceaux qui valent 1 euro les trois refrains ?

 

Art Rock 2013 c’est terminé. Restent de beaux souvenirs différents pour chacun. Cap sur la 31ème édition.

 

Pour souvenir :

 

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Expo sérigraphie Le Disquaire

 

 

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Lou Doillon & mon pote Pierre avec casquette.


 

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Kavinsky et son set prêt à porter.


 

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Répétitions de LA Fura Del Baus


 

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Young Power


 

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DJ Matraque à Dandy Rock Le Shop

 

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Guillaume Perret

 

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La Fura Del Baus

 

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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 15:12

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ART ROCK 2013 # 6 Samedi 18 mai

 

 

Mesdames, messieurs,

 

Bienvenue à cette première édition 2013 du grand prix cinématographique du Festival Art Rock.

 

Les lauréats sont :

 

Dans la catégorie meilleurs effets spéciaux :

 

Le groupe malien Tinariwen qui a joué un set chaleureux bras nus et en Chèche par 9°c à St Brieuc. Chapeau les gars. Trucage bluffant mais perfectible puisque le chanteur a revêtu une doudoune à mi-concert.

 

Dans la catégorie meilleur montage :

 

Thomas Berland alias Breakbot qui a osé mélanger funk à la Chic, électro minimale, mauvais goût eighties et citations bien senties.

 

Dans la catégorie meilleur espoir féminin :

 

Cata. Pirata du groupe Skip & Die qui a su focaliser tous les regards et attentions hier soir à la Passerelle.

 

Dans la catégorie meilleur espoir masculin :

 

Le chanteur lexomilé Shoegaze de Breakbot. On pourra lui reprocher d’en faire un peu trop dans le rien.

 

Dans la catégorie meilleur doublage :

 

Yan Wagner qui a cette étonnante faculté de rappeler à la fois Dave Gahan (Depeche Mode), Paul Banks (Interpol) et Nicolas Ker (Poni Hoax). Même amplitude sombre, mêmes rythmes envoutants et séduisants.

 

Dans la catégorie meilleur scénario :

 

Emir Kusturica & the Non Smoking Orchestra pour son fil conducteur Pink Panther et la folie bordélique de son set. On pourra leur reprocher une intrigue assez floue et des canevas narratifs simplistes, un trop grand nombre de figurants, mais dans le genre feel good movie ils ont encore de beaux restes.

 

Dans la catégorie meilleurs costumes et meilleur film :

 

Wax Tailor & The Dusty Rainbow Experience. Sens de l’image musicale, variations d’ambiance, exploitation pertinente de la voix-off, Jean-Christophe le Saoût (Wax Tailor) et Charlotte Savary tout de rouge et noir vêtus ont séduit les hanches et cervicales du public. Seul bémol, dialogues et transitions qui nous font vite retomber au cœur d’une boite de nuit en périphérie d’Aubervilliers.

 

Mention spéciale du Jury :

 

Daft Punk pour l’ensemble de son œuvre, présence fantôme des sets de Breakbot et Kavinsky. Qui a dit opportunisme ?

 

 

 

 

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 16:15

 

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ART ROCK 2013 # 5  – Vendredi 17 mai

 

Indécises ces premières heures à St Brieuc. Où aller, par quoi commencer ? Indécis aussi le temps (un crachin m’accueille au sortir de la gare) comme le ciel (entre bleu clair et gris foncé), comme le prix de la bière (qui a hoqueté de 30 centimes cette année, ça fait cher le rot).

 

Heureusement, les Bumpkin Island eux n’hésitent pas longtemps à nous mettre dans l’ambiance d’un festival généreux, choral et harmonieux. Première belle surprise que ce collectif du cru programmé chez Dandy Rock le Shop pour deux sessions acoustiques. Il fallait entendre le silence recueilli du public pour prendre conscience que la beauté d’un concert se joue parfois sur le fil avant de choisir le côté lumineux.

 

Arrivé sur la Grande Scène vers 18h00, je me fais la réflexion que le festival lui non plus n’a pas hésité à rassembler ce vendredi quatre artistes conspués par les haters, quatre victimes de la polémique organisée ces derniers mois dans les milieux autorisés. Y aurait-il du vice chez les programmateurs ? Plus cruelle que le supplice de Tantale (et les bretons en connaissent un rayon) l’affiche de ce vendredi soir s’apparentait à un best-of des cloués au pilori du web. L’occasion idéale de vérifier sur place et de distinguer le bon grain de l’ivraie.

 

C’est Lescop qui a la lourde tâche d’entamer les hostilités. Lui qui distille un univers sombre et inquiétant est programmé paradoxalement en plein jour, alors que les derniers rayons du soleil donnent des espoirs estivaux aux festivaliers. Sa prestation ne fera pas bouger les lignes : ceux qui trouvent sa musique monotone ou surestimée camperont sur leurs positions. Le set fut carré, compact, efficace, soutenu par une section rythmique sèche et tranchante, au détriment parfois de la voix légèrement sous mixée. Intéressant, peut-être encore un peu modeste pour une grande scène.

 

Que dire si vous n’y étiez pas ?

 

« Le guitariste se la joue Strokes des alpages. Et il en fait des caisses. »

 

 Lou Doillon enchaîne et doit elle aussi faire ses preuves, suspecte d’être fille de. L’artiste est sympathique et spontanée, le set un peu scolaire ou décevant, dû à une voix parfois trop nasillarde ou éraillée. L’ensemble peut séduire mais semble encore trop timide pour une Grande Scène.

 

Que dire si vous n’y étiez pas ?

 

« Elle avait un drôle de pull Tomboy mais il paraît qu’on a perdu ses affaires dans l’avion »

 

Alors que le soleil se couche entre en scène un Benjamin Biolay classieux qui va mettre tout le monde d’accord. Premier gros coup de cœur du festival, le chanteur revenu en odeur de sainteté depuis La Superbe propose un set puissant et maîtrisé qui surprend par le travail de relecture des morceaux. Mis en selle par Qu’est-ce que ça peut faire ? le dandy déroule ensuite une sélection des plus beaux morceaux de son répertoire avec élégance et force, épaulé par des musiciens impressionnants d’inventivité. Le climax sera atteint avec un A l’origine apocalyptique qui flirte avec l’artillerie lourde d’un groupe métal sans verser dans la caricature. Soufflant, brillant. Padam pour cerise sur le gâteau et une belle complicité avec le public. L’affaire est dans le sac, hier soir Biolay fut grand. 

 

Que dire si vous n’y étiez pas ?

 

« Après le concert, on a su que Guingamp passait en ligue 1 »

 

 

Si les morceaux épiques et grandiloquents de Woodkid méritent d’être joués sur la Grande Scène, lui non plus ne fera pas bouger les lignes. Si vous avez aimé l’album, vous avez sûrement aimé la prestation. Si vous aviez des réserves, pas de raison que ça change. Hyperbolique, parfois pompier, Yoann Lemoine a délivré un set maîtrisé et efficace. Ni plus, ni moins, l’émotion en option.

 

Que dire si vous n’y étiez pas ? : Réécoutez le cd et brodez un peu.

 

Enfin Kavinsky. Trois quatre morceaux histoire de vérifier que le dj drivé connaît bien son Soulwax et son Daft Punk (quoi opportuniste ?) Set club qui fait remuer les teenagers. Je file enfin au Forum mais je rate La Femme.

 

Que dire si vous n’y étiez pas ? : J’en sais rien je n’y étais pas non plus.

 

Cette belle première journée se termine en beauté avec ST Lô qui propose une deuxième partie de set électrique et habité. Une belle découverte déjà programmée aux Transmusicales l’année dernière. 3h00, temps d’aller se coucher. Sans hésiter.

 

Que dire si vous n’y étiez pas ?

 

a)     « J’étais crevé »

b)    « J’étais saoul »

c)     « Je pouvais pas j’étais à Cannes ».

 

 

A demain !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 10:15

Art-Rock-2013.jpg

 

ART ROCK 2013 # 4

 

Dernière ligne droite, alors on récapitule.

 

1) On n'oublie pas ses billets. On n'oublie pas qu'il va falloir se garer (et non, pas à Poulain Corbion, déjà pris. Essayez plutôt le quartier St Michel voire Robien...) On pense au pull ou à la parka (au ciré si vous êtes parisiens), on retire de l'argent (20 € par soirée = un paquet de cigarettes + un sandwich + trois bières, il vous restera deux euros en fin de soirée pour mettre au bout de n'importe quoi, davantage si vous n'êtes pas fumeurs ou si vous n'aimez que l'eau).

 

2) On essaye d'être à l'heure. Enfin je dis surtout ça pour moi. Parce qu'entre toutes les recommandations précédentes, on arrive toujours avec un quart d'heure / une demi-heure de retard. Si on veut tout bien faire. Et si on veut avoir le temps de finir son dernier mojito qu'on a recommandé parce que Gurwan avait relancé 15mn avant l'heure H une tournée happy hour. Cela dit attention : Gurwan n'a peut-être simplement pas de place. Et ne veut pas rester seul. Fait chier Gurwan.

 

3) On essaye (un minimum. Allez quoi, juste, une fois y penser) DE NE PAS FAIRE CHIER SON MONDE une fois à l'intérieur. Donc même les soirs d'affluence, on ne bourre pas dans le tas pour avoir une meilleure place (surtout qu'il y a dix mille coudes comme cibles potentielles de ce genre d'attaque à 17 € le verre renversé sur la parka, alors pourquoi toujours moi ?). On ne fume pas non plus volontairement dans les cheveux de sa voisine de devant (Bon d'accord moi aussi je l'ai fait et c'est drôle, mais quand même). On ne chante pas, non, on ne BEUGLE pas en même temps qu'un artiste. Même si vous êtes le nouvel Otis Redding, on attend sagement que l'artiste vous y autorise. Sauf rares cas inscrits dans le code civil du festivalier, on bannie les invectives fleuries entre deux morceaux qui invitent l'artiste à se mettre tout nu. Surtout en Bretagne. Et amis artistes, tant qu'on y est...

 

4)  Ah oui dernière chose. De manière générale, tout festivalier une fois entré dans l'arène en sort. Donc inutile de faire croire que vous êtes contagieux, enceinte ou pompier volontaire. Une sortie de Grande Scène peut certes prendre 15 mns mais je rappelle que le lundi est férié. Donc on patiente tranquillement en finissant sa bière fièrement sauvegardée.

 

5) Ah oui (bis). Même en Bretagne le taux d'alcoolémie autorisé au volant n'est pas de trois litres au cent. Donc oui même 2.5 g c'est trop. Si, si même en Bretagne. Et non, ni le café, ni les Ricolas ou le Cacolac ne dupent les éthylotests. Donc si jamais vous buvez trop... Pardon. Donc puisque vous boirez trop, optez pour le copain Sam, la nuit blanche sur place, ou le Skate-Board.

 

Allez bon festival !  

 


 

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